Témoignage d'un papa IAD
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mick68
9mois&desbrouettes
gridou1312
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Témoignage d'un papa IAD
Voici le témoignage que j'avais mis sur un autre forum il y a 2 ans (j'ai précisé ou corrigé les ages) :
1990 : je rencontre ma future femme. Tout va assez vite (trop ?). Quelques semaines après, on sort ensemble, 4 mois plus tard elle emménage chez moi, un an après on annonce notre mariage. On a la même volonté de fonder « quelque chose », une famille, et on n’envisage pas la vie sans enfants. A ce sujet, arrêt de la pilule, esprit « on verra bien quand ça arrivera ». Mais ça n’arrive pas. Essais plus organisés (heu pas tip top les relations à jour programmé, m’enfin bon). Toujours rien. Rendez-vous chez son gynéco, on y va ensemble, c’est une affaire de couple, même si à ce moment là je suis à 1000 lieus d’imaginer ce qui va me tomber dessus. Il lui prescrit des examens (pénibles et douloureux, certains en ont parlé, comme l’hystérosalpingographie), et m’en prescrit aussi « vous comprenez, les problèmes peuvent venir autant de l’un que de l’autre ». OK, logique. On fait chacun nos examens, et on attend les résultats. Un soir, alors que les siens sont bons, on découvre les miens : azoospermie totale, autrement dit ils ont eu beau chercher, ils n’ont trouvé aucun spermatozoïde, même pas quelques uns frêles ou fatigués. Que dalle, le néant total. Ouch !!! C’est un peu le ciel qui me tombe sur la tête.
Petit aparté : la stérilité féminine est sans doute difficile à vivre, elle met en cause la notion de maternité, fortement ancrée que ce soit génétiquement ou socialement. Pour un homme, ça remet peut-être moins en jeu la notion de paternité que d’abord celle de virilité. Pas facile à accepter. D’autant qu’il s’y rajoute un autre fait : c’est beaucoup plus tabou !
Bref, j’encaisse, mal mais j’encaisse. On discute et on décide d’entrer dans l’action, pas question de se laisser aller au désespoir. On s’aime et veut des enfants ! Nouveau rendez-vous en urgence chez le gynéco, il me fait refaire de nouveaux examens de confirmation (même résultat) et nous expose les différentes options possibles. Le soir on discute et on passe en revue ce qui est envisageable :
1ère option : on arrête là, elle veut des enfants, je ne peux pas lui en donner, on se quitte et elle refait sa vie. Elle refuse net cette option.
2ème option : l’adoption, je ne la rejette pas mais pour des tas de raisons, je ne suis pas chaud.
3ème et dernière option : l’insémination avec donneur (IAD), pas facile à accepter l’irruption d’un tiers même anonyme, mais au moins ensuite tout raccroche normalement : envie d’enfants ensemble, grossesse « normale », accouchement, implication possible du papa tout au long du processus, etc.
La décision est vite prise : ce sera l’IAD. Là encore, on ne se lamente pas, on agit. Le reste, on gérera le moment venu.
Dès le lendemain on prend rendez-vous avec un éminent professeur vers lequel nous a dirigé le gynéco. C’était avant la loi sur la bioéthique de 2004. A l’époque c’était un peu plus souple. On passe donc par un autre organisme que le CECOS, avec des temps d’attente inférieurs, quelques mois suffisent. 1er essai, sans succès. Grosse déception. On met la pression sur le professeur pour engager une stimulation hormonale. 2ème essai, et dès que possible, test de grossesse : positif (on a encore la photo dans l’album de famille lol). 2ème test : toujours positif. On n’ose pas trop y croire, donc test complémentaire et confirmation de la grossesse. Waouh !!! Grand bonheur !!!
Quelques temps plus tard, 1ère échographie : oui on nous confirme qu’il y a bien un embryon, ha oui mais, attendez, non finalement il n’y en a pas un, mais deux. Des jumeaux !!! On sort de là et dans le hall de l’immeuble, on laisse exploser notre joie. Quelle revanche sur la vie !!!
Grossesse multiple très surveillée, fin de grossesse difficile avec risque sur la santé de la maman et des bébés, déclenchement à terme, et nous voilà avec 2 jolies filles. Nous sommes en février 1995. Il y a moins de 5 ans que nous nous sommes rencontrés. Bagarre avec l’hôpital car une des filles pèse moins de 2 kg, mais nous voulons nous battre pour nos enfants, et je ne peux pas aider ma femme autant que je le voudrais tant qu’elle est à l’hôpital où on l’envoie balader quand elle demande de l’aide. Au bout de plusieurs jours on signe donc une décharge et on sort. A peine arrivés à la maison, appel de la PMI déjà alertée. Je prend un mois de vacances et on se relaie jour et nuit. Et oui, des jumelles ce n’est pas de tout repos ! Le stérilisateur tourne à plein, le frigo est plein de biberons avec une étiquette au nom de chacune, nous nous croisons parfois en pleine nuit chacun avec un bébé dans les bras, nous allons régulièrement à la PMI où nous sommes très bien accueilli et où ils ont compris qu’ils pouvaient nous faire confiance. Et les bébés grandissent… elles ont aujourd’hui 17 ans…
Quelques années plus tard, ma femme me fait part de son envie d’avoir un autre enfant. J’avoue qu’au départ je ne suis pas chaud. D’une part les filles commencent juste à nous laisser souffler un peu et donc recommencer le rythme biberons – couches ça ne m’emballe qu’à moitié, d’autre part il faut recommencer le parcours du combattant, et ça remet au 1er plan mon problème de stérilité. Mais ce que femme veut… Entre temps, la loi sur la bioéthique a été votée, le parcours est plus long et plus difficile, les CECOS ont le monopole du traitement, il faut passer par un entretien avec une psy, puis devant un juge. Qu’à cela ne tienne, notre volonté est intacte, et en décembre 2000 naît notre 3ème enfant, un garçon. Que demander de plus à la vie ?
Concernant l’information des enfants, nous avons eu tout le temps d’y réfléchir, et d’en discuter avec les différents intervenants. Nous avions le choix de les informer ou de garder le secret. Il nous a paru normal de les informer des conditions de leur naissance. Sur certains conseils, nous l’avons fait quand nos filles étaient en âge de comprendre. Mais nous n’aurions pas été opposés à le faire plus tôt s’il y avait eu des questions car nous ne souhaitions pas qu’il y ait un secret de famille. De tête, je crois que nous avons du leur dire vers 10 ans. Pour notre fils, nous ne lui avons pas encore dit (9 ans ½ => 11 ans aujourd'hui) et pas sur que le contexte du divorce soit très propice, ça ferait beaucoup d’un coup. En même temps, je ne serais pas étonné qu’il soit déjà au courant, par ses sœurs ou d’autres membres de la famille, donc il ne faudra pas trop tarder et on aura peut-être des surprises.
Nous l’avons dit ensemble, de la façon la plus naturelle possible, avec des mots adaptés à leur âge. En leur disant que si elles avaient des questions, nous serions toujours prêts à y répondre. Le sujet est revenu quelques fois, puis moins ces dernières années, au point qu’on s’interrogeaient si elles n’avaient pas enfoui ça quelque part dans leur subconscient. Et puis, c’est drôle, l’une de nos filles a ressenti le besoin d’en reparler il y a juste quelques jours avec sa maman (c'était il y a 2 ans). Elle voulait tout savoir dans les détails sur la façon dont ça s’était fait. Mais en tout cas, elle n’avait rien oublié…
Quelques remarques supplémentaires pour finir.
Sur la perception de sa stérilité vs masculinité, j’ai eu 16 ans pour digérer. Aujourd’hui je suis convaincu qu’être un homme ne tient pas dans son slip, ni dans le fait de pisser le plus loin, mais bien plus dans le fait d’assumer ses décisions et de pouvoir se regarder dans la glace le matin. De ce point de vue là, je suis devenu d’une zénitude absolue lol. Et quand je vois le comportement de certains « hommes », je préfère au final ma vision des choses.
En ce qui concerne les enfants, ce sont MES enfants (enfin plutôt NOS enfants, mais donc AUSSI les miens). Et je souhaite bien du courage à qui voudrait me contester ce rôle paternel. Si certaines mères peuvent être des louves pour leurs enfants, moi je peux être un loup. Et un loup ça peut mordre ! :-D
Enfin, tout cela joue sans doute un rôle dans les conditions de notre divorce. Nous en avons parlé avec mon épouse. Nos enfants ont été conçus de façon assez particulière, il est de notre responsabilité de les protéger le mieux possible.
Merci pour celles et ceux qui ont eu le courage de tout lire jusqu’au bout.
Maintenant je vous laisse, le loup va faire la vaisselle
1990 : je rencontre ma future femme. Tout va assez vite (trop ?). Quelques semaines après, on sort ensemble, 4 mois plus tard elle emménage chez moi, un an après on annonce notre mariage. On a la même volonté de fonder « quelque chose », une famille, et on n’envisage pas la vie sans enfants. A ce sujet, arrêt de la pilule, esprit « on verra bien quand ça arrivera ». Mais ça n’arrive pas. Essais plus organisés (heu pas tip top les relations à jour programmé, m’enfin bon). Toujours rien. Rendez-vous chez son gynéco, on y va ensemble, c’est une affaire de couple, même si à ce moment là je suis à 1000 lieus d’imaginer ce qui va me tomber dessus. Il lui prescrit des examens (pénibles et douloureux, certains en ont parlé, comme l’hystérosalpingographie), et m’en prescrit aussi « vous comprenez, les problèmes peuvent venir autant de l’un que de l’autre ». OK, logique. On fait chacun nos examens, et on attend les résultats. Un soir, alors que les siens sont bons, on découvre les miens : azoospermie totale, autrement dit ils ont eu beau chercher, ils n’ont trouvé aucun spermatozoïde, même pas quelques uns frêles ou fatigués. Que dalle, le néant total. Ouch !!! C’est un peu le ciel qui me tombe sur la tête.
Petit aparté : la stérilité féminine est sans doute difficile à vivre, elle met en cause la notion de maternité, fortement ancrée que ce soit génétiquement ou socialement. Pour un homme, ça remet peut-être moins en jeu la notion de paternité que d’abord celle de virilité. Pas facile à accepter. D’autant qu’il s’y rajoute un autre fait : c’est beaucoup plus tabou !
Bref, j’encaisse, mal mais j’encaisse. On discute et on décide d’entrer dans l’action, pas question de se laisser aller au désespoir. On s’aime et veut des enfants ! Nouveau rendez-vous en urgence chez le gynéco, il me fait refaire de nouveaux examens de confirmation (même résultat) et nous expose les différentes options possibles. Le soir on discute et on passe en revue ce qui est envisageable :
1ère option : on arrête là, elle veut des enfants, je ne peux pas lui en donner, on se quitte et elle refait sa vie. Elle refuse net cette option.
2ème option : l’adoption, je ne la rejette pas mais pour des tas de raisons, je ne suis pas chaud.
3ème et dernière option : l’insémination avec donneur (IAD), pas facile à accepter l’irruption d’un tiers même anonyme, mais au moins ensuite tout raccroche normalement : envie d’enfants ensemble, grossesse « normale », accouchement, implication possible du papa tout au long du processus, etc.
La décision est vite prise : ce sera l’IAD. Là encore, on ne se lamente pas, on agit. Le reste, on gérera le moment venu.
Dès le lendemain on prend rendez-vous avec un éminent professeur vers lequel nous a dirigé le gynéco. C’était avant la loi sur la bioéthique de 2004. A l’époque c’était un peu plus souple. On passe donc par un autre organisme que le CECOS, avec des temps d’attente inférieurs, quelques mois suffisent. 1er essai, sans succès. Grosse déception. On met la pression sur le professeur pour engager une stimulation hormonale. 2ème essai, et dès que possible, test de grossesse : positif (on a encore la photo dans l’album de famille lol). 2ème test : toujours positif. On n’ose pas trop y croire, donc test complémentaire et confirmation de la grossesse. Waouh !!! Grand bonheur !!!
Quelques temps plus tard, 1ère échographie : oui on nous confirme qu’il y a bien un embryon, ha oui mais, attendez, non finalement il n’y en a pas un, mais deux. Des jumeaux !!! On sort de là et dans le hall de l’immeuble, on laisse exploser notre joie. Quelle revanche sur la vie !!!
Grossesse multiple très surveillée, fin de grossesse difficile avec risque sur la santé de la maman et des bébés, déclenchement à terme, et nous voilà avec 2 jolies filles. Nous sommes en février 1995. Il y a moins de 5 ans que nous nous sommes rencontrés. Bagarre avec l’hôpital car une des filles pèse moins de 2 kg, mais nous voulons nous battre pour nos enfants, et je ne peux pas aider ma femme autant que je le voudrais tant qu’elle est à l’hôpital où on l’envoie balader quand elle demande de l’aide. Au bout de plusieurs jours on signe donc une décharge et on sort. A peine arrivés à la maison, appel de la PMI déjà alertée. Je prend un mois de vacances et on se relaie jour et nuit. Et oui, des jumelles ce n’est pas de tout repos ! Le stérilisateur tourne à plein, le frigo est plein de biberons avec une étiquette au nom de chacune, nous nous croisons parfois en pleine nuit chacun avec un bébé dans les bras, nous allons régulièrement à la PMI où nous sommes très bien accueilli et où ils ont compris qu’ils pouvaient nous faire confiance. Et les bébés grandissent… elles ont aujourd’hui 17 ans…
Quelques années plus tard, ma femme me fait part de son envie d’avoir un autre enfant. J’avoue qu’au départ je ne suis pas chaud. D’une part les filles commencent juste à nous laisser souffler un peu et donc recommencer le rythme biberons – couches ça ne m’emballe qu’à moitié, d’autre part il faut recommencer le parcours du combattant, et ça remet au 1er plan mon problème de stérilité. Mais ce que femme veut… Entre temps, la loi sur la bioéthique a été votée, le parcours est plus long et plus difficile, les CECOS ont le monopole du traitement, il faut passer par un entretien avec une psy, puis devant un juge. Qu’à cela ne tienne, notre volonté est intacte, et en décembre 2000 naît notre 3ème enfant, un garçon. Que demander de plus à la vie ?
Concernant l’information des enfants, nous avons eu tout le temps d’y réfléchir, et d’en discuter avec les différents intervenants. Nous avions le choix de les informer ou de garder le secret. Il nous a paru normal de les informer des conditions de leur naissance. Sur certains conseils, nous l’avons fait quand nos filles étaient en âge de comprendre. Mais nous n’aurions pas été opposés à le faire plus tôt s’il y avait eu des questions car nous ne souhaitions pas qu’il y ait un secret de famille. De tête, je crois que nous avons du leur dire vers 10 ans. Pour notre fils, nous ne lui avons pas encore dit (9 ans ½ => 11 ans aujourd'hui) et pas sur que le contexte du divorce soit très propice, ça ferait beaucoup d’un coup. En même temps, je ne serais pas étonné qu’il soit déjà au courant, par ses sœurs ou d’autres membres de la famille, donc il ne faudra pas trop tarder et on aura peut-être des surprises.
Nous l’avons dit ensemble, de la façon la plus naturelle possible, avec des mots adaptés à leur âge. En leur disant que si elles avaient des questions, nous serions toujours prêts à y répondre. Le sujet est revenu quelques fois, puis moins ces dernières années, au point qu’on s’interrogeaient si elles n’avaient pas enfoui ça quelque part dans leur subconscient. Et puis, c’est drôle, l’une de nos filles a ressenti le besoin d’en reparler il y a juste quelques jours avec sa maman (c'était il y a 2 ans). Elle voulait tout savoir dans les détails sur la façon dont ça s’était fait. Mais en tout cas, elle n’avait rien oublié…
Quelques remarques supplémentaires pour finir.
Sur la perception de sa stérilité vs masculinité, j’ai eu 16 ans pour digérer. Aujourd’hui je suis convaincu qu’être un homme ne tient pas dans son slip, ni dans le fait de pisser le plus loin, mais bien plus dans le fait d’assumer ses décisions et de pouvoir se regarder dans la glace le matin. De ce point de vue là, je suis devenu d’une zénitude absolue lol. Et quand je vois le comportement de certains « hommes », je préfère au final ma vision des choses.
En ce qui concerne les enfants, ce sont MES enfants (enfin plutôt NOS enfants, mais donc AUSSI les miens). Et je souhaite bien du courage à qui voudrait me contester ce rôle paternel. Si certaines mères peuvent être des louves pour leurs enfants, moi je peux être un loup. Et un loup ça peut mordre ! :-D
Enfin, tout cela joue sans doute un rôle dans les conditions de notre divorce. Nous en avons parlé avec mon épouse. Nos enfants ont été conçus de façon assez particulière, il est de notre responsabilité de les protéger le mieux possible.
Merci pour celles et ceux qui ont eu le courage de tout lire jusqu’au bout.
Maintenant je vous laisse, le loup va faire la vaisselle
Invité- Invité
Re: Témoignage d'un papa IAD
Bonjour Arthur ton parcours est très encourageant merci
Et je suis dsl pour ton divorce cette situation n'est vraiment pas facile à gérer pour vous et surtout pour les enfants je parle en connaissance de cause je suis fille de parent divorcé j'avais 10 ans presque comme ton fils
Je te souhaite bon courage et encore merci de ton témoignage
Et je suis dsl pour ton divorce cette situation n'est vraiment pas facile à gérer pour vous et surtout pour les enfants je parle en connaissance de cause je suis fille de parent divorcé j'avais 10 ans presque comme ton fils
Je te souhaite bon courage et encore merci de ton témoignage
gridou1312- Age : 40
Date d'inscription : 07/09/2010
Re: Témoignage d'un papa IAD
Merci à toi.
Oui le divorce est quelque chose de difficile, mais voilà, ça fait partie de la vie et il faut y faire face. Ce qui est important c'est que nous ne sommes pas du tout en guerre, nous conservons de très bonnes relations et sommes tous les deux impliqués auprès des enfants. Cela fait 2 ans que la décision a été prise et 1 an que c'est effectif, on commence à trouver vraiment notre rythme.
Mais je ne suis pas ici pour pleurer sur mon divorce, mais au contraire pour apporter un témoignage positif (j'espère) et d'espoir dans la situation difficile que vous traversez.
Et quand je regarde mes 3 enfants et l'amour que je lis dans leurs yeux, je vous assure qu'il y a des raisons de rester optimistes
Oui le divorce est quelque chose de difficile, mais voilà, ça fait partie de la vie et il faut y faire face. Ce qui est important c'est que nous ne sommes pas du tout en guerre, nous conservons de très bonnes relations et sommes tous les deux impliqués auprès des enfants. Cela fait 2 ans que la décision a été prise et 1 an que c'est effectif, on commence à trouver vraiment notre rythme.
Mais je ne suis pas ici pour pleurer sur mon divorce, mais au contraire pour apporter un témoignage positif (j'espère) et d'espoir dans la situation difficile que vous traversez.
Et quand je regarde mes 3 enfants et l'amour que je lis dans leurs yeux, je vous assure qu'il y a des raisons de rester optimistes
Invité- Invité
Re: Témoignage d'un papa IAD
La biopsie de mon mari a été positive, du coup, je me sens un peu moins concernée par le don. Mais nous y avons été fortement confronté il y a peu. Nous avons été jusqu'à nous inscrire au CECOS avant la biopsie.
Et je suis confrontée à ce sujet puisque pour des raisons beaucoup moins glorieuses, mon père n'est pas mon père biologique.
Et je voulais juste te dire que je trouve ça vraiment géant d'avoir eu la patience et l'envie de témoigner.
Merci mille fois.
Et je suis confrontée à ce sujet puisque pour des raisons beaucoup moins glorieuses, mon père n'est pas mon père biologique.
Et je voulais juste te dire que je trouve ça vraiment géant d'avoir eu la patience et l'envie de témoigner.
Merci mille fois.
Re: Témoignage d'un papa IAD
Merci pour ton temoignage, ça me rassure pour l'avenir.
Je suis egalement un homme qui a decouvert sa sterilité, mais pour moi c'etait il y a deux ans seulement. Tres difficile a digerer....
Desolé pour ton divorce, mais le principal c'est que vous vivez heureux avec vos enfants
Je suis egalement un homme qui a decouvert sa sterilité, mais pour moi c'etait il y a deux ans seulement. Tres difficile a digerer....
Desolé pour ton divorce, mais le principal c'est que vous vivez heureux avec vos enfants
Re: Témoignage d'un papa IAD
Merci à vous.
Oui j'ai vu qu'il n'y avait pas beaucoup d'hommes sur le forum. Difficile de dépasser la honte et la culpabilité qui nous atteignent au début. Mais en faisant face, en agissant, en s'impliquant dans les démarches et les décisions, en étant solidaire avec notre compagne, il y a au contraire de quoi être fier. Et quand un bébé arrive, on peut encore s'impliquer, participer à la grossesse, à l'accouchement, aux soins du bébé, à l'éducation de l'enfant, etc. Au final, c'est très valorisant et ça renforce les liens (à la fois au sein du couple et envers les enfants). Il y a tellement de gens qui ont des enfants sans vraiment les désirer, ou qui ne s'en occupent pas, que nous n'avons vraiment pas de raison d'avoir honte
C'est un combat difficile, mais un combat magnifique à mener : celui de la vie et de l'amour
Oui j'ai vu qu'il n'y avait pas beaucoup d'hommes sur le forum. Difficile de dépasser la honte et la culpabilité qui nous atteignent au début. Mais en faisant face, en agissant, en s'impliquant dans les démarches et les décisions, en étant solidaire avec notre compagne, il y a au contraire de quoi être fier. Et quand un bébé arrive, on peut encore s'impliquer, participer à la grossesse, à l'accouchement, aux soins du bébé, à l'éducation de l'enfant, etc. Au final, c'est très valorisant et ça renforce les liens (à la fois au sein du couple et envers les enfants). Il y a tellement de gens qui ont des enfants sans vraiment les désirer, ou qui ne s'en occupent pas, que nous n'avons vraiment pas de raison d'avoir honte
C'est un combat difficile, mais un combat magnifique à mener : celui de la vie et de l'amour
Invité- Invité
Re: Témoignage d'un papa IAD
C'est vrai que c'est un combat difficile avec beaucoup d'obstacles.. mais voila ma femme et moi sommes arrivée au bout, nous sommes en cours d'Insemination.
Rien que le combat de la honte, de croire que nous sommes pas un homme, ce combat a ete pour moi le plus dur, mentalement je suis pas completement libere, je n'arrive pas encore en parler avec ma famille et ma belle famille... je laisse du temps et j'y arriverai
Rien que le combat de la honte, de croire que nous sommes pas un homme, ce combat a ete pour moi le plus dur, mentalement je suis pas completement libere, je n'arrive pas encore en parler avec ma famille et ma belle famille... je laisse du temps et j'y arriverai
Re: Témoignage d'un papa IAD
Merci beaucoup Arthur ôur ton temoignage , je n'ai pas pu m'empeché de versé une voire deux larmes,ca nous projette dans l'avenir d'une manière positive...
Merci encore et bon courage pour la suite
Merci encore et bon courage pour la suite
TYCOEUR- Age : 39
Localisation : RENNES
Date d'inscription : 31/05/2011
Re: Témoignage d'un papa IAD
bonjour arthur et merci pour ce témoignage très enrichissant...
c'est vraiment rare de lire ce genre de témoignage... donc encore merci...
pour ma part, nous sommes à la 2è iad...
c'est vraiment rare de lire ce genre de témoignage... donc encore merci...
pour ma part, nous sommes à la 2è iad...
Re: Témoignage d'un papa IAD
bonjour Arthur,
homme également,.. azo totale egalement... en debut de marathon.. mais la lecture de ton message est un souffle d'espoir dans notre avenir.
cdt
homme également,.. azo totale egalement... en debut de marathon.. mais la lecture de ton message est un souffle d'espoir dans notre avenir.
cdt
Espoir44- Age : 39
Localisation : Nantes
Date d'inscription : 06/02/2012
Re: Témoignage d'un papa IAD
Je croise les doigts pour vous et vous souhaite que ça marche
Invité- Invité
Re: Témoignage d'un papa IAD
merci arthur pour ce temoignage, c'est interessant de connaitre le ressenti de ce parcours quelques années après; ca redonne un peu d'espoir...
zazou- Age : 41
Localisation : strasbourg
Date d'inscription : 17/04/2011
Re: Témoignage d'un papa IAD
merci pour ce témoignage plein d'espoir et d'amour. Désolé pour ton divorce je comprend comme d'autre par mon parcours d'enfant de divorcé, mais tu vois tu as compris le principal tu protège tes enfants moi j'ai eu un père biologique (son petit nom le géniteur) qui ne nous a pas protégé. Tout ça pour dire que la génétique ne fait pas tout, aujourd'hui même si j'ai été conçu naturellement j'ai un géniteur et un papa qui m'a appris la vie.
Merci encore pour ton témoignage
Merci encore pour ton témoignage
Invité- Invité
Re: Témoignage d'un papa IAD
Bonjour et merci pour vos commentaires.
Je souligne ce passage car ça me semble important dans le cadre de ce forum : non la génétique ne fait pas tout, et être père ne se résume pas à quelques spermatozoïdes.
elfy a écrit:mais tu vois tu as compris le principal tu protège tes enfants moi j'ai eu un père biologique (son petit nom le géniteur) qui ne nous a pas protégé. Tout ça pour dire que la génétique ne fait pas tout, aujourd'hui même si j'ai été conçu naturellement j'ai un géniteur et un papa qui m'a appris la vie.
Je souligne ce passage car ça me semble important dans le cadre de ce forum : non la génétique ne fait pas tout, et être père ne se résume pas à quelques spermatozoïdes.
Invité- Invité
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